Après le bras de fer qui s’est passé entre le Syndicat du personnel naviguant commercial Algérien (SNPNCA) et la direction d’Air Algérie, ces deux derniers jours, 62 Stewards et Hôtesses ont été suspendus de leurs postes, en attentant d’autres mesures disciplinaires.
En effet, ces deux deniers jours, le SNPNCA et la direction d’Air Algérie se sont lancés dans une guerre de communiqués. Selon le SNPNCA : « Ce mouvement initialement prévu pour une durée limité de trois heures a pris une autre tournure au moment où l’employeur a décidé d’agir d’une manière abusive et répressive comme à son habitude en suspendant une quarantaine de travailleurs de leurs fonction y compris les membres du syndicat », explique le syndicat, qui dénonce « cette HOGRA de l’employeur envers les travailleurs a provoqué par ricocher un arrêt de travail de tout le collectif PNC en solidarité avec eux », et en concluant : « Au moment ou nous mettons sous presse ce communiqué nous tenons à informer les autorités compétentes ainsi que l’opinion publique de la gravité de la situation suite à la programmation de PNC saisonnier nouvellement recruté et non expérimenté mettant en péril la sécurité et la sûreté des vols, nous vous informons par ailleurs qu’aucune voie au dialogue ne nous est parvenue de chez l’employeur. A qui rime cette provocation et à qui elle profite ».
Cela dit, dans un communiqué rendu public, le SNPNCA a tenu, au nom de tout le collectif PNC, à présenter ses sincères excuses suite aux désagréments rencontres par sa chère clientèle.
Tout en présentant ses excuses aux passagers pour les désagréments subis, la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, a indiqué dans son communiqué que « cette grève a été initiée par le SNPNCA dont les membres ont empêché les personnels navigants commerciaux d’accomplir leurs vols… Les revendications de ce syndicat concernent principalement les salaires…depuis 2017, la Direction des Ressources Humaines a entamé des négociations avec l’ensemble des partenaires sociaux (dont le SNPNCA) pour une démarche globale qui tient compte de la situation financière de l’entreprise…L’entreprise ne peut tolérer le déclenchement d’arrêt de travail sur un simple SMS sans avoir au préalable respecté les procédures réglementaires et légales régissant le droit de grève. Air Algérie assurant mission de service publique assimile cette façon de faire à une prise d’otage des usagers ».
Quant aux passagers de la compagnie nationale Air Algérie, ils ont vécu une longue et rude journée à l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger, pour cause de la grève inopiné déclenchée par le personnel navigant commercial (PNC) du transporteur.
La compagnie nationale a installé, dans l’urgence, une cellule de crise pour tenter de gérer le flux des voyageurs et pour les informer au fur et à mesure des mesures adéquates prises pour maintenir et/ou annuler les vols intérieures et internationaux.
Toutefois, selon les victimes de ce litige, aucune prise en charge ne l’aura été proposée durant leur attente interminable pour certain, dont le vol a été finalement annulé.